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Le confédéralisme est aussi une opportunité pour la Wallonie de progresser
Al meermaals kwam kersvers volksvertegenwoordiger Sander Loones in de Waalse pers aan het woord over het confederalisme zoals de N-VA het voorstelt. Zijn integraal interview, “Confederalisme biedt opportuniteiten aan Vlaanderen én Wallonië om vooruit te gaan,” in Le Soir kan u hieronder lezen.
Juriste de formation et élu député fédéral le 26 mai, Sander Loones est l’un des artisans du plan confédéraliste de la N-VA pour la Belgique. L’ancien eurodéputé reconnaît qu’il y a encore du travail pour convaincre en Flandre et encore plus côté francophone.
C’est quoi le confédéralisme de la N-VA ?
On pourrait parler pendant des heures de la définition juridique. Mais la question est de savoir qui a la capacité de définir le niveau responsable. Avec le confédéralisme, les entités fédérées définissent elles-mêmes ce qu’elles font ensemble. C’est finalement le choix pour une répartition plus cohérente des compétences. Le débat politique se focalisera sur la question de savoir si on refédéralise ou si on déférédalise.
Avec comme but l’indépendance de la Flandre ?
Contrairement aux Catalans, on ne prononcera pas notre indépendance du jour au lendemain. Ce n’est pas notre style. Il y a cinq ans, nous n’avions pas trouvé la majorité nécessaire donc on a mis le communautaire au frigo. Cette fois-ci, on espère trouver assez de gens qui partagent notre point de vue. On a du travail à faire dans notre démocratie flamande et aussi du côté francophone. Nous devons bien faire comprendre que le confédéralisme, ce n’est pas le diable. Ce n’est ni de gauche, ni de droite. C’est un modèle de collaboration positive.
Que gagnent les francophones avec le confédéralisme ?
Ce qu’on a fait ces cinq dernières années avec un gouvernement soutenu par à peine 20 % des Wallons n’était pas sérieux, au niveau démocratique. Si les gens votent à gauche, ils ont le droit d’avoir une politique de gauche. Il y a deux démocraties et deux économies en Belgique. Quelque chose qu’on retrouve aussi au niveau européen. La Flandre n’est pas Malte par exemple. On ne peut pas y mener les mêmes politiques économiques. On doit chaque fois décevoir une des deux communautés. La suédoise a mené une politique très bonne pour toutes les régions mais le résultat net est qu’on a créé plus d’emplois en Flandre. Pas à cause d’une volonté politique mais parce que le contexte économique est différent et nécessite des politiques différentes. Dans l’état confédéral, la Wallonie pourra faire baisser ses cotisations patronales et devenir concurrente et attractive vis-à-vis de la Flandre. Le confédéralisme est aussi une opportunité pour la Wallonie de progresser. Nous n’avons aucun intérêt à ce que ce soit un désert économique. Cette Région a de la place et des gens disponibles qui pourraient commencer à travailler. Elle peut faire mieux et n’est pas prédestinée à recevoir des transferts pour l’éternité. Pour y arriver, il faut booster la notion de fierté et d’identité. Elle existe déjà, sauf que les Wallons l’appellent « belge ». Or en réalité, j’ai l’impression que quand les Wallons regardent le drapeau belge, ils voient le coq wallon.
Le confédéralisme, c’est pour demain ?
C’est possible et tout le monde y a intérêt. Ce modèle permet une pacification communautaire. Les gens ne se rendent pas compte de tout ce qui se passe en coulisses. Le confédéralisme offrira plus de transparence car on saura qui est responsable de quoi. Quand Elio Di Rupo propose d’appliquer la méthode bruxelloise au fédéral, à savoir que chacun propose un gouvernement de son côté puis de les rassembler, c’est déjà le confédéralisme. De plus en plus de politiques francophones se rendent compte que c’est vers ça qu’il faut aller.
Mais cela va prendre du temps non ?
Oui, au niveau de l’opérationnalisation. C’est le cas pour toutes les réformes de l’Etat.
Donc le confédéralisme est une septième réforme de l’Etat ?
Appelez ça comme vous voulez. Il faut un déclic politique et après, comme les dominos, tout va tomber.