La N-VA a gagné en crédibilité internationale

Door Sander Loones op 6 januari 2016, over deze onderwerpen: Asiel, Brexit, Europees beleid, Migratie, Veiligheid, Brits referendum

Artikel gepubliceerd in Le Soir op woensdag 6 januari 2015. Auteur: Bernard Demonty
 

ENTRETIEN

Sander Loones, député européen, et vice-président de la N-VA a été adoubé par Bart De Wever pour lui succéder. Bart De Wever accueille Nicolas Sarkozy, à Anvers, ce mercredi. Il a aussi eu de nombreux contacts avec David Cameron.

La N-VA a lancé une opération séduction internationale ?

Prenons de la hauteur : nous sommes le plus grand parti de Belgique et de Flandre, nous sommes aussi le parti belge qui a le plus de députés européens (quatre), nous sommes au régional et au fédéral et nous avons de’ambition internationale. Pas seulement de se faire des amis, mais aussi de changer les choses. Nous sommes en train d’élargir notre réseau.

Vers qui ?

Jusqu’ici, nous nous sommes surtout concentrés sur les partis nationalistes, régionalistes, comme les Ecossais,les Catalans, les Basques. Nous conservons ces relations, notamment au Parlement européen. Et aujourd’hui, nous sommes en train de construire notre réseau centré sur le socioéconomique et la société (sécurité et migration). Nos contacts se concentrent sur ces deux axes et logiquement alors sur tous les partis du centre et du centre-droit en Europe.

Quels partis ?

Ceux qui sont les plus proches du programme de la N-VA en Europe. Nous avons toujours eu une stratégie internationale. Dans le passé, c’est Jan Jambon qui la menait. Rappelons cette manifestation géante à Barcelone, où il s’est exprimé devant des centaines de milliers de personnes.

Nous avons toujours investi dans notre réseau, mais nous le faisons aujourd’hui avec encore plus d’ambition. C’est pour cela que Bart De Wever a vu David Cameron ? Il l’a vu trois fois à Londres. La démarche, c’est vraiment de créer un réseau conservateur, pas dans le sens où il ne faut rien changer, mais dans le sens où on attache une grande importance à la communauté.

Vous avez aussi des contacts avec Sarkozy ?

On en a avec des dirigeants importants dans plusieurs pays, mais nous n’en parlons pas trop pour l’instant. Le but n’est pas d’avoir un article dans le journal, mais d’apporter le changement. Et cela fonctionne. On voit que la N-VA s’inscrit dans un courant européen qui gagne en importance. Il y a plus d’Européens qui se trouvent sous la gestion de gouvernements comprenant des partis membres de notre groupe européen que de celui de Guy Verhofstadt.

On connaît la N-VA à l’étranger ? Quand vous frappez aux portes, on ne vous dit pas « Vous êtes qui ? ».

Nous n’y sommes pas encore. Nos ambitions sont clairement plus élevées, mais on avance. Nous venons de lancer une newsletter internationale en anglais et en français à destination d’un réseau de journalistes européens. Bart De Wever a récemment fait la une de Politico (un site internet et un magazine centrés sur l’actualité de l’Union européenne, NDLR). Et ces articles vont au-delà d’une communication sur cette curieuse Belgique. Vous essayez de vous positionner comme un parti plus généraliste et non pas seulement nationaliste ? Un peu comme au fédéral, avec moins de communautaire et plus de socioéconomique? Je ne pense pas qu’il faille faire la distinction. Les deux sont intimement liés. Tout est communautaire et tout est socioéconomique. Il y a des dirigeants importants que vous rêvez de rencontrer ? Des noms ! Obama ! (Rires.) Plus sérieusement, il y a deux types de gens : ceux qui dirigent et avec qui il est opportun d’entrer en contact. Mais aussi ceux qui, demain, pourraient jouer un rôle important.

Des dirigeants importants viennent vers vous ?

Oui, et nous allons vers des gens. Nous avons quatre députés européens, cela nous aide. J’ajoute aussi que le fait que nous sommes au pouvoir nous a donné davantage de visibilité. Jambon à l’Intérieur et au conseil des ministres européens, c’est un facteur important pour notre crédibilité.

Propos recueillis par BERNARD DEMONTY

Sander Loones : « La N-VA a gagné en crédibilité internationale »

PARTIS Après Cameron, De Wever rencontre Sarkozy. Le numéro 2 de la N-VA décode

Après David Cameron, Bart De Wever se rapproche de Nicolas Sarkozy. La N-VA veut se rapprocher des grands dirigeants conservateurs. Et Bart De Wever entend jouer dans la cour des grands. Bart de Wever (ici, en 2012) a rencontré le Premier ministre britannique à trois reprises, à Londres. © BELGA.

Cameron utilise De Wever pour réformer l’UE « Après dix ans à la tête des conservateurs, Cameron reste une énigme », écrivait le Financial Times dans son édition du 7 décembre, à propos du Premier ministre britannique aux affaires depuis 2010. Ce patricien de centre droit est un politicien pragmatique, plus tacticien que grand stratège. C’est pourquoi, l’alliance tissée entre l’hôte du 10 Downing Street et Bart De Wever, n’est guère surprenante. « Derrière ce lien se cache la volonté de se servir du président de la N-VA pour persuader l’autre partie de la coalition (NDLR : le MR) de soutenir le plan britannique de réforme de l’Union européenne », déclare au Soir John Curtice, politologue de l’université de Strathclyde. De plus, Cameron et De Wever ont la même vision économique favorable au repli de l’Etat providence, à l’encouragement aux petits entrepreneurs, au renforcement du marché intérieur et à la baisse du nombre de fonctionnaires. « En vue d’obtenir des concessions avant la tenue du référendum sur une sortie de l’Union européenne, David Cameron est à la recherche d’alliés sur le Vieux Continent. De Wever doit l’aider à créer un axe regroupant autour du Royaume-Uni, le Benelux et les pays scandinaves face à l’Europe de l’Est, hostile à son projet de réformes », ajoute une éditorialiste d’un grand quotidien conservateur. Classés volontiers comme fédéralistes, les gouvernements belges précédents n’avaient pas la cote à Londres comme l’attestent les veto britanniques à la candidature de Jean-Luc Dehaene et Guy Verhofstadt à la présidence de la Commission européenne. Tel n’est plus le cas avec l’actuelle coalition de droite, ce dont témoigne la chaleur des deux rencontres entre De Wever et Cameron au 10 Downing Street, en 2011 et 2014. Et le récent rapprochement entre le bourgmestre d’Anvers et la communauté juive belge a facilité le contact entre la N-VA et un parti tory débarrassé de longue date de sa composante raciste. Par ailleurs, la victoire retentissante du « non » à l’indépendance écossaise lors du référendum du 18 septembre 2014 a fait oublier le soutien de la N-VA et des hérauts de la Flandre aux nationalistes du Scottish National Party au pouvoir à Edimbourg.

MARC ROCHE, À LONDRES VU DE LONDRES

« Nous avons de l’ambition. Pas seulement de se faire des amis mais aussi de changer les choses » SANDER LOONES

 

 

 

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